« Bey Dunde » en wolof, langue la plus parlée au Sénégal, se traduit en français par « cultiver pour se nourrir ». « Bey Dunde » est aussi le nom donné au projet réalisé par l’Alliance agricole internationale (AAI), consortium formé de la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI), du Centre d’étude et de coopération internationale (CECI) et d’UPA Développement international (UPA DI). Débuté en 2010, ce projet a permis de doubler la production de riz sur le territoire de la Fédération des périmètres autogérés (FPA) et d’améliorer l’offre de services économiques aux membres de l’organisation.
Pour atteindre ces résultats, un fonds de relance de la production rizicole a été mis en place au début du projet. Ce fonds a notamment permis aux producteurs et productrices le rétablissement du lien d’affaires avec la principale institution financière du secteur agricole, en facilitant leur accès au Crédit Agricole. Une fois cette relation rétablie, ce fond a été converti en Fonds d’appui aux investissements agricoles (FAIA). Lancé en 2015, il permet à des organisations de producteurs d’obtenir un appui financier pour la construction d’infrastructures de stockage, d’unités de transformation et de commercialisation du riz ou l’achat de machinerie agricole. Par exemple, à ce jour, 6 entrepôts pour le stockage du riz non décortiqué ont été construits. Ces infrastructures, d’une capacité totale de 9 000 tonnes, permettront à 8 542 productrices et producteurs de pouvoir stocker leurs récoltes dans de bonnes conditions, réduisant ainsi des pertes parfois importantes. Avant la réalisation de ces entrepôts, les récoltes étaient stockées dans les cases, les écoles ou même à l’extérieur, protégées par de simples bâches.
Dans un récent rapport d’Agri-team, une firme mandatée par Affaires mondiales Canada pour évaluer le projet, les éléments suivants étaient constatés :
- L’orientation des fonds proposés générera un impact important et engendrera un développement économique important et durable;
- Les femmes ont été judicieusement appuyées par le projet pour la culture du riz et la transformation du paddy et cela donnera des résultats concrets.
Le projet arrive à échéance dans les prochains mois. Toutefois, il est déjà clair qu’il laissera un apport durable aux productrices et producteurs appuyés. Il les aidera à cultiver pour nourrir les Sénégalais, non seulement aujourd’hui, mais aussi pour les années à venir.