Dans la région de Savalou au centre du Bénin, UPA Développement international accompagne depuis deux ans l’Union des groupements des agriculteurs Mowossokpo (UGAM) dans la mise en place d’un service collectif de mise en marché du maïs.
Dans ce pays, paysans et experts constatent certaines manifestations des changements climatiques. Notamment, l’irrégularité des pluies est de plus en plus marquée. Dans les champs, les anciens se questionnent sur les conseils à transmettre aux jeunes producteurs et productrices. Quand semer? Quoi semer? Comment semer?
Nouveau signe probable des changements climatiques, depuis août 2016, les producteurs font face à l’apparition d’un nouveau ravageur invasif du maïs, une chenille légionnaire. Selon le ministère béninois de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, l’invasion des criquets et des chenilles légionnaires d’automne ont détruit environ 33 600 hectares de culture de maïs, ce qui représente une perte de production probable de 44 500 tonnes, soit environ 3,4 % de la production nationale anticipée pour la campagne 2016-2017.
Face à ce nouveau défi, les centaines de producteurs membres de l’UGAM ont d’abord décidé de miser sur le collectif et tentent de s’organiser. Les réflexions ont commencé pour mettre en place une stratégie de prévention et de traitement permettant de réduire les risques pour les prochaines campagnes agricoles. Quelques pistes ont été identifiées : utiliser des semences à cycles plus courts, mettre en place un fonds de sécurité interne à l’UGAM, rechercher des traitements efficaces et des moyens de prévenir l’apparition de ce ravageur.
Ils s’attendent également à ce que le secteur de la recherche et les autorités politiques béninoises développent une stratégie nationale de lutte contre ce ravageur et des programmes de microassurances agricoles.
UPA DI sera à leur côté en 2017 grâce particulièrement à un partenariat avec le consortium québécois PRISME. Cette organisation trouve et apporte des solutions novatrices qui améliorent la compétitivité et la capacité d’innovation des entreprises agricoles, et ce, dans le respect des consommateurs et de l’environnement. Ils apporteront leur expertise en lutte intégrée, en dépistage et en suivi des cultures.
Ainsi, l’union de l’UGAM, d’UPA DI et de PRISME rendra certainement plus forte l’agriculture de cette région du Bénin!
Chenille légionnaire d'automne du papillon Spodopterafrugiperda (Bénin, octobre 2016) / Crédit photo : Fabrice Larue