Le 17 mai dernier, à Herrsching en Allemagne, les douze membres de l’alliance AGRICORD étaient réunis en assemblée générale. Histoire de mieux se connaître, chaque assemblée se tient dans un pays différent et donne lieu à des visites sur le territoire d’où provient l’une des agriagences membres. La spécificité d’AGRICORD étant de réunir des organisations professionnelles agricoles qui interviennent en coopération pour en soutenir d’autres dans des pays moins avancés, il est intéressant de comprendre l’originalité de l’approche de chaque membre. D’année en année et au fil des rencontres sur le terrain, on réalise à quel point l’environnement, l’histoire et la culture façonnent la manière de faire évoluer l’agriculture.
Le cas de l’Akademie Andreas Hermes en est un bel exemple. L’Association des agriculteurs allemands défend les intérêts de l’ensemble des agriculteurs, sans distinction. Il y a 60 ans, elle a fondé l’Akademie Andreas Hermes (AHA). À partir de différents cursus de formation, cet établissement d’enseignement permet aux agriculteurs de s’adapter au milieu, à l’environnement des affaires de même qu’aux pratiques agricoles, autant de facteurs qui évoluent constamment. Son approche s’appuie sur les compétences, les ambitions et la vision de chaque individu. La formation continue offerte permet de mettre à contribution l’ensemble des atouts de chacun dans le milieu dans lequel il évolue. Le développement de réseau de gens mieux préparé à affronter les réalités de leur communauté renforce les organisations professionnelles agricoles. Cette approche permet la professionnalisation des agriculteurs, de leurs organisations et du milieu dans lequel cette dynamique s’installe.
L’AHA transpose cette méthode d’accompagnement dans une dizaine de pays en développement. L’Association des agriculteurs d’Allemagne est convaincue que la capacité d’adaptation est un élément central offrant les meilleures garanties de continuité. Elle a fait de l’AHA, la pierre angulaire du développement de l’agriculture, partout où elle joue un rôle, au nord comme au sud.
De plus, tant lors des visites que pendant notre assemblée générale, les bailleurs de fonds étaient présents. Chaque occasion qui nous réunit avec eux permet d’avancer sur la voie de la compréhension mutuelle. D’une certaine manière, les assemblées générales sont un exercice de formation continue. Il y a là, une réelle perspective de développement durable.