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Soutenir les cultures maraîchères dans le Kayor, au Sénégal

Published on 23 May 2017 - By Marie-Julie Ménard

Category :

  • Terres à terres

En 2015, Serge Charron a décidé de récidiver. Après 24 ans, le voilà de retour en terre africaine. « Ce retour en Afrique m’a fait le plus grand bien. C’est avec une grande joie et beaucoup d’émotions que j’ai repris contact avec la réalité africaine », mentionne cet agronome d’expérience, volontaire auprès d’UPA Développement international.

Serge appuie donc, avec des missions de courte durée, l’Union des groupements paysans de Mécké (UGPM), dans la région du Kayor au Sénégal, afin d’améliorer les techniques de production maraîchère.

Au fil de ses nombreux séjours, Monsieur Charron a contribué à l’essai, l’analyse et la mise en place de différentes techniques au niveau du compostage, de l’irrigation et particulièrement de l’implantation de méthodes intégrées de lutte contre les nématodes.

La lutte intégrée comporte différents éléments qui, conjointement, amènent un contrôle significatif et efficace des parasites du sol. Parmi ceux-ci, mentionnons : la rotation des cultures, l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes, la désinfection du sol par la chaleur (solarisation), l’utilisation de pesticides biologiques, ainsi que la culture de plantes nématicides en compagnonnage ou comme engrais vert.

Comme le rappelle Serge, la lutte intégrée contre les nématodes est certes un secteur où les groupements maraîchers peuvent être maîtres de leur destin et s’investir dans la prévention et le contrôle. Le message de base est que les nématodes ne sont pas une maladie, mais plutôt le symptôme d’un dysfonctionnement. Les nématodes sont présents dans la nature et ont un rôle primordial à jouer dans le recyclage des éléments organiques et fertilisants. Comme dans la nature, la biodiversité est l’outil de base pour éviter les infestations trop sévères.

La production d’huile de neem, pesticide naturel contre les nématodes, peut s’avérer une activité supplémentaire de protection des cultures maraîchères. Cela pourrait aussi devenir une activité très lucrative pour les groupements des femmes qui produisent l’huile d’arachide.

Le développement de la production maraîchère, dans cette région du Sénégal, représente tout un défi. Les interventions de Serge, rendues possibles grâce au programme Agro-Innov, et les techniques qu’il a introduites seront certainement très profitables à la filière à court, moyen et à long terme.

Serge Charron échange avec les techniciens sur les parcelles maraîchères / Crédit photo : Serge Charron

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