Appui au développement de la commercialisation de semences certifiées
2013-2015
La stratégie gouvernementale démontre la volonté politique de faire du secteur semencier le pilier de l’accroissement qualitatif et quantitatif des productions agricoles et l’intention de travailler dans une approche d’interprofession avec les organisations paysannes, notamment la faîtière des organisations des producteurs de semences, l’UNPSB. Dans l’attente de la mise en place de cette interprofession, le Comité National des Semences (CNS), sera chargé de la coordination et la gestion de la mise en œuvre de la stratégie. De son côté, La Direction générale des Productions Végétales (DGPV) en tant que structure centrale du MAHRH responsable des questions des semences va piloter le suivi/évaluation par la mise en place d’un mécanisme.
Cette stratégie vise à ce que le secteur privé soit l’acteur principal de la production, de la distribution et de la commercialisation des semences certifiées. Le gouvernement appuiera également l’organisation des professionnels semenciers et favorisera leur participation à la gestion de la filière. Afin de s’assurer que les semences soient disponibles au plus près des agriculteurs, le gouvernement favorise la mise en place d’un réseau privé de distribution de semences à travers des mesures d’appui spécifique, dont l’achat par le gouvernement et la redistribution gratuite aux paysans. Reconnaissant l’importance du prix des semences, le gouvernement mettra en place, en s’appuyant sur le CNS, un cadre de concertation sur les prix des semences.
Concrètement, l’État inspecte les parcelles de production, certifie les semences, les achète et les distribue gratuitement. En fait, l’État à travers ses différentes opérations d’achat de semences assure plus de 90 % du marché des semences certifiées. Il est le plus gros acheteur et le plus gros pourvoyeur en semences certifiées. Pour la campagne 2009-2010, l’état a acheté et distribué quelque 345 tonnes de semences de maïs et 146 tonnes de sorgho au prix de 500 FCFA/kg. Le prix semble élevé à prime abord mais il comprend tous les coûts de manipulation entre le producteur semencier et le destinataire final. Il y a certainement place à des améliorations pour réduire les coûts et ainsi favoriser une plus grande utilisation. Selon l’UGCPA/BM, le coût de production se situerait à environ 225 FCFA/kg.
Le but de cette intervention vise à structurer au sein de l’UGCPA/BM la commercialisation de la semence certifiée de maïs, de sorgho et de niébé de ses productrices et producteurs semenciers membres.
L’objectif principal vise à améliorer la collecte et l’écoulement des semences de maïs, de sorgho et de niébé certifiés de producteurs semenciers membres de l’UGCPA.
Partenaires terrain
Union des sociétés coopératives pour la commercialisation des produits agricoles de la Boucle du Mouhoun (USCCPA/BM)
Bailleur de fonds
Fonds international de développement agricole (FIDA)